Une démarche exploratoire dans Berlin Anati Méjanès
Ancienne centrale électrique de Moabit, aujourd'hui
centrale thermique de la société suédoise Vattenfall.
Ancien site industriel et artisanal Werkstätten des
Nordens, abritant aujourd'hui un complexe
commercial et résidentiel.
Ancienne usine d'ampoules Siegmund Bergmann,
puis Osram, aujourd'hui centre commercial
et artisanal Osram-Höfe.
Ancien dépôt de tramways de Gesundbrunnen,
aujourd'hui espace culturel Uferhallen et
Uferstudios pour la danse contemporaine.
Ancienne fabrique de coffre-fort Karl Arnheim,
aujourd'hui atelier de sculpture de l'association
professionnelle des artistes plasticiens de Berlin.
Ancienne usine de machines pour allumettes
A. Roller, aujourd'hui Musée pour enfants Labyrinthe.
Ancienne usine de machines-outils Carl Hasse &
Wrede, aujourd'hui hôtel Wyndham Garden Berlin.
Ancienne usine d'ampoules Siegmund Bergmann,
puis Osram, aujourd'hui centre commercial
et artisanal Osram-Höfe.
Ancien entrepôt des douanes du port de Westhafen,
aujourd'hui propriété de la société des ports et
entrepôts de Berlin (BeHaLa).
Ancienne salle des turbines AEG, devenue
une usine de turbines à gaz Siemens Energy.
Ancien usage inconnu, aujourd'hui espace artistique
Petersburg Art Space (PAS).
Ancienne brasserie Schultheiss, devenue le centre
commercial Schultheiss Quartier.
Ancien palais de l'industrie de la Spree, usage
actuel inconnu.
Ancienne usine de blanchiment et de machines
F. Gebauer, aujourd'hui Gebauer Höfe, qui regroupe
des bureaux et des commerces.
[ Carte réalisée avec OpenStreetMap et Adobe Illustrator, fond de carte du ministère des Affaires étrangères / Photos : Anati Méjanès, Landesdenkmalamt Berlin, Sven Fischer, Uferhallen e.V., Wikimedia Commons - Bodo Kubrak, Wikimedia Commons - Leonhard Lenz, Wikimedia Commons - Peter Kuley, Wikimedia Commons - ThoKay, Wikimedia Commons - Times ]
Mutations socio-spatiales et cohabitations locales : Une démarche exploratoire dans Berlin
Ces trois cartes donnent à voir les parcours réalisés dans le cadre d’une démarche exploratoire à Berlin d’avril à juillet 2022. Alors en première année de thèse en géographie, je travaillais sur les mutations urbaines, sociales et économiques de plusieurs quartiers à Paris et Berlin. Je cherchais à définir les zones que j’allais analyser, c’est-à-dire mes terrains de recherche. Ayant déjà identifié les quartiers de Paris formant mon terrain de recherche, je cherchais à mieux connaître ceux qui me semblaient intéressants à Berlin. J’avais ainsi repéré quatre quartiers: Wedding, Siemensstadt, Ober- et Niederschöneweide. Restait à savoir s’ils étaient pertinents. Pour ce faire, il me fallait les parcourir à pied, les explorer et les documenter, dans une logique de reconnaissance et de familiarisation. C’est ce que j’ai appelé une démarche exploratoire et c’est dans ce but que j’ai effectué un séjour de recherche au Centre Marc Bloch.
La logique de mes parcours était assez simple : travaillant sur des quartiers au passé industriel, j’en cherchais les marques dans le paysage bâti (usines, entrepôts, cheminées, port fluvial, gare de marchandises). Je déambulais donc de rue en rue en fonction des bâtiments qui attiraient mon attention et les photographiais afin de les documenter.
Au fur et à mesure de mes explorations, le périmètre de mon terrain a évolué, au point que j’ai décidé d’abandonner Siemensstadt et Ober- et Niederschöneweide. Mon terrain s’est progressivement structuré autour de trois Ortsteile limitrophes : Moabit, Wedding et Gesundbrunnen. Cette phase exploratoire a ainsi été centrale pour la définition de mon terrain.
Usine de commutation Siemens, toujours
propriété de Siemens.
Bâtiment central de l'administration de Siemens,
toujours propriété de Siemens.
Wernerwerk II et tour Siemens, ancien bâtiment
administratif et usine, locaux aujourd'hui occupés
par plusieurs entreprises et services.
Lotissement Nonnendam I.
Gratte-ciel Wernerwerk X, ancien bâtiment
administratif et usine, locaux aujourd'hui occupés
par Siemens et d'autres entreprises.
Grand lotissement Siemensstadt.
[ Carte réalisée avec OpenStreetMap et Adobe Illustrator, fond de carte du ministère des Affaires étrangères / Photos: Anati Méjanès, Landesdenkmalamt Berlin, Sven Fischer ]
Ancienne usine de lampes R. Frister, devenue le centre
tertiaire Leuchtenfabrik (services et bureaux).
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Ancienne usine de transformateurs AEG, devenue le
centre culturel et technologique Rathenau. En cours
de restructuration par le promoteur BaseCamp.
Ancienne centrale électrique Oberspree, aujourd'hui
partiellement occupée par l'entreprise d'électricité
suédoise Vattenfall.
Ancienne halles des turbines de la centrale électrique
Oberspree, qui abrite aujourd'hui le centre artistique
collectif MaHalla (Mutterhalle).
Ancienne usine d'accumulateurs de l'AFA, devenue
entreprise d'État sous la RDA. Aujourd'hui entreprise
BAE Batterien GmbH.
Ancienne brasserie Borussia, devenue entreprise
d'État Bärenquell sous la RDA, aujourd'hui en
restructuration.
Ancienne usine de câbles Oberspree d'AEG, devenue
entreprise d'État sous la RDA et aujourd'hui la
Hochschule für Technik und Wirtschaft (HTW).
Ancienne Société Automobile Nationale, filiale d'AEG,
devenue une usine d’électronique sous la RDA, puis
DIEAG (Deutsche Immobilien Entwicklungs AG).
[ Carte réalisée avec OpenStreetMap et Adobe Illustrator, fond de carte du ministère des Affaires étrangères / Photos : Anati Méjanès ]
Siemensstadt
Retranscription
Siemensstadt hat sich als ein zu besonderer Fall erwiesen. Es handelt sich um einen Stadtteil im Nordwesten von Berlin, der in der ersten Hälfte des XXᵉ Jahrhunderts entstand, ganz auf Betreiben der Firma Siemens. Alles wurde nach deren Bedürfnissen gestaltet. Fabriken, Verwaltungsgebäude, Wohnungen - alles wurde im Auftrag von Siemens gebaut. Dieser ausschließliche Einfluss eines Unternehmens auf die Stadtentwicklung eines bestimmten Gebiets hat auf meinem Pariser Forschungsterrain keine Entsprechung. Daher beschloss ich, diesen Stadtteil auszusparen.
Schöneweide
Retranscription
Nachdem ich Ober- und Niederschöneweide im Mai dieses Jahres besucht hatte, wurde mir klar, dass es sich um industriell geprägte Viertel handelte, nicht um durchsetzte Viertel, in denen Aktivitäten und Wohnungen gemischt sind, wie in meinem Pariser Forschungsterrain. Die Grundfläche der ehemaligen Industriegebiete, ob es sich nun um Brachflächen oder umgewidmete Gebäude handelt, ist sehr groß. Zu viel, um sich für einen Vergleich zu eignen. Außerdem ist man sowohl in zeitlicher als auch in räumlicher Hinsicht ziemlich weit von den zentralen Bezirken Berlins entfernt. Es handelt es sich um einen Raum, der noch relativ peripher ist. Deshalb habe ich ihn aus meinem Berliner Forschungsterrain herausgenommen.
Moabit - Wedding - Gesundbrunnen
Retranscription
Drei Ortsteile, die ich für mein Forschungsterrain ausgewählt habe, haben einige Merkmale mit meinem Pariser Terrain gemein. Sie grenzen aneinander, befinden sich im Norden Berlins und in der Nähe des historischen Zentrums. Sie bildeten Industrie- und Arbeitervororte und sind von wichtigen Verkehrsachsen durchzogen. Darüber hinaus stammte die Bevölkerung lange Zeit aus der Arbeiterklasse und war von Migration geprägt, zunächst aus dem Inland, und später aus dem Ausland. Dies sind soziale Merkmale, die auch heute noch zu finden sind. Außerdem gibt es in diesen Vierteln viele Sozialwohnungen. Die Viertel sind auch zum Teil Ausdruck der städtischen Politik.
Moabit
Retranscription
Als ich diese Karten nach meiner Rückkehr nach Paris erstellte, fiel mir auf, dass ich Moabit kaum fotografiert hatte. Ich denke, das hängt mit zwei Dingen zusammen. Erstens gehörte Moabit ursprünglich nicht wirklich zu meinem Terrain, ich habe dort nur gewohnt. Als ich also anfing, dort herumzulaufen, wollte ich einfach meinen Kiez besser kennenlernen und ihn nicht dokumentieren oder zu wissenschaftlichen Zwecken erforschen. Eine andere Erklärung ist, dass ich mir aufgrund der Nähe, der unmittelbaren Zugänglichkeit und der Vertrautheit dieser Orte im Alltag weniger bewusst war, wie wichtig es ist, sie zu dokumentieren.